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LES MOISSONS

Dans les pays de montagnes, elles ne commencent que du 15 au 30 juillet. On commence par les seigles, puis succèdent les fromens et les grains de mars…

…Dans les pays de montagne le fromens, le seigle, l’orge et l’avoine se moissonnent aussi généralement avec la faucille … on commence à adopter l’usage de faucher, une femme suit immédiatement le faucheur, et range derrière lui le blé qu’il a abattu pour être lié en gerbes. (Statistiques du Préfet Bossi – 1808)

Le Battage

Dans quelques endroits de l’Est du département, on bat dans les granges, mais de suite après la récolte. Ce n’est que dans les montagnes du Bugey que le battage se fait dans les mauvais temps, et pendant l’hiver, à la grange… Le grain nouvellement moissonné, enlevé souvent dans un temps humide ou avec précipitation, par la crainte d’un orage, a besoin d’acquérir dans le gerbier plus de consistance. Là il se gonfle en masse et se perfectionne dans la paille. Celui qui est battu trop promptement se resserre ; il est surpris par le soleil brûlant et par la réverbération du plateau sur lequel il est étendu. Il se dessèche, donne moins de farine et plus de son. (Statistiques du Préfet Bossi – 1808)

LES FOINS

« Considérant que la sècheresse détruit les pâturages et que la récolte de foin sera vite épuisée puisque les habitants sont obligés de nourrir le bétail comme s’il n’allait pas aux champs – pour ces motifs le Conseil demande que les habitants soient autorisés à faire paître le bétail dans les bois communaux et prie l’administration forestière d’autoriser ce pâturage pendant le sècheresse. » (Extrait de délibération du 10 août 1876)

C’est important le foin, si on veut du bon fromage !

Et il faut le réussir, toute une technique : commencer par regarder la météo… pas de pluie, pas d’orages, on peut faucher. Après, il faut laisser sécher l’herbe et la retourner pour qu’elle sèche bien, puis regrouper le foin en ligne : faire les andains et pour passer la nuit ou si l’orage menace on met en cuchons. Le foin sec, on fait le chemin devant le char ; à la fourche il faut bien alterner les chargeurs pour avoir un char équilibré. Le ou les cogneurs chauchent pour mettre plus de foin et éviter qu’il ne glisse. Devant, derrière le char les râteleuses s’activent pour laisser le champ propre. De retour à la ferme, il faut monter à la déchargeuse et ranger le foin, bien sec, au fenil pour l’hiver. l

LA POMME DE TERRE…

… est aussi d’un grand usage. On en apprête au lait pour pitance ou on les coupe en tranches et on les frit ; quelquefois on les mange cuites à l’eau ou au feu de la cuisine ou du four.

(Statistiques du Préfet Bossi – 1808)

Qu’elle soit cultivée au jardin ou en plein champ, la pomme de terre a été longtemps la base de l’alimentation des hommes et des animaux.

Plantée en ligne quand les lilas fleurissent, les semences sont souvent sélectionnées d’une année sur l’autre. Lorsque le plan est sorti de 15 à 20 cm, il est butté au bigot, il faut alors surveiller les parasites.

Le ramassage manuel des doryphores occupait les loisirs des enfants pendant l’été et le ramassage de la pomme de terre par toute la famille marquait le temps de la rentrée des classes.

Gardée au noir à l’abri du gel, la pomme de terre dure tout l’hiver.