Cette église était un ancien doyenné. La paroisse est sous le vocable de l’Assomption, elle existait déjà en 1205 et dépendait de l’abbaye d’Ambronay.
L’église actuelle a été reconstruite en 1852 à l’emplacement de l’ancien édifice. Sa construction, décidée en 1838 lorsque le clocher en bois de l’ancienne église s’écroule sur la nef, affaiblissant le mur nord, perdurera neuf années (1845-1854).
L’église présente un plan en croix latine traditionnel. Son matériau de construction est la pierre de taille.
L’élévation intérieure :
On entre par un petit vestibule qui distribue le baptistère au nord, la nef à l’est et l’escalier menant au clocher au sud.
Remarquons le baptistère (de l’ancienne église) placé au pied de l’escalier et le bénitier encastré, datant de la Renaissance, venants probablement de la Chartreuse de Meyriat.
Les fenêtres de la nef sont de simples baies cintrées. La nef est entièrement décorée de peintures murales dont les couleurs dominantes sont le jaune et le bleu-vert. Des chapelets ont été peints dans chaque travée, et des motifs accompagnent le chemin de croix en haut relief signé du sculpteur Fabiche (1952).
Le transept est éclairé par deux vitraux, au nord celui de St Joseph et au sud celui de la vierge Marie de facture plus contemporaine. Au dessus des autels et des chapelles, sont peints de faux retables en pierre. Autour de ceux-ci, on peut voir des motifs et chérubins reconnaissables à leur paire d’ailes.
Avant 1952, seuls le chœur et les chapelles sont décorés par le peintre Jacquemet.
Le chœur et l’abside sont semi-circulaires, décorés de boiseries : les stalles installées en 1881. Des panneaux muraux décorés de peintures représentent la « descente de la croix » et le « couronnement de la Vierge », ainsi que deux anges. On raconte que deux enfants, un d’Outriaz et un de Lantenay auraient servis de modèle au peintre (Jacquemet 1912).
Deux lancettes aux vitraux colorés, présentent des personnages bibliques : le Christ et sa nimbe crucifère, St Pierre et sa clef du paradis, St Antoine le Grand porte le tau accompagné d’un sanglier et St Jacques le Majeur et la coquille.
Le mode de retombé des voûtes en berceau nervuré de la nef est assuré par des pilastres cannelés, sorte de colonne plate remarquablement peints et non sculptés, c’est à s’y méprendre
L’élévation extérieure :
Le parvis de l’église est surmonté par un tympan triangulaire, typiquement néoclassique, reposant sur deux consoles cannelées, au dessus de la porte. Le coté sud présente deux contreforts qui scandent les baies, surmonté par un entablement qui court le long des façades.
La nef et les transepts sont recouverts d’ardoises. Le clocher, couvert d’un toit à l’impérial est recouvert d’acier inox brûlé depuis 1981.
Source : Anne-Siegrid Adamowicz
Dans le clocher, deux cloches Jeanne Henriette (1 200 kg) et Marie Antoinette installées en 1851.
Des travaux d’embellissement ont été réalisé en un siècle, depuis sa reconstruction en 1852, jusqu’à son centenaire en 1952 : Essentiellement l’autel majeur, les statuts de la Vierge et de St Joseph en 1854 puis les vitraux en 1869. Ont suivi, les boiseries de sapins dans l’abside et les peintures du chœur et des chapelles en 1912.
A l’occasion du centenaire, le curé de la paroisse, l’abbé Louis SAINT-CYR, fait installer un nouveau baptistère, à l’extérieur de la nef, qui contient les fonds baptismaux sculptés en pierre d’Hauteville.
« Cette église… est bien l’image des gens de Lantenay ou d’Outriaz qui, sous leur aspect robuste cachent une belle âme… » Echo Liberté - 1952
En 1981, un important chantier remet à neuf, la charpente et la couverture du clocher en plaques d’acier inox vieilli, financée par les deux communes de Lantenay et d’Outriaz.
A l’inauguration, le sénateur Ruet renouvellera son attachement aux petites communes :
« Pour cela, il faut une mairie pour les affaires courantes, une école pour l’avenir, un cimetière pour le souvenir et une église pour l’espérance. »
Juillet 1945