Village Vaches Pont

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14 novembre, 2011

EVOLUTION DES METIERS

 

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«Dans la Combe du Val… l’homme avait instauré une économie ancienne qui visait à nourrir ses habitants. Elle était donc fondée sur la culture des céréales… l’élevage des bovins et des ovins ne jouait qu’un rôle secondaire… Les habitants partaient peigner le chanvre dans toute la Bourgogne ..

Dans les maisons on filait depuis 1760 le coton, puis la soie. On prenait aussi des enfants en nourrice… L’introduction des fruitières peu avant le milieu du XIXe siècle transforme cette économie. Elle se tourne vers l’élevage laitier, la fabrication du fromage façon gruyère, et vers l’exploitation des bois… Après la seconde guerre mondiale, les paysans se tournent vers la vente de viande plus rémunératrice que le lait… »

Les transformations récentes de l’économie d’un pays haut-bugiste (la Combe du Val)  J. Pelletier - 1948

Autour de 1870, Lantenay et Outriaz forment une seule commune.

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L’activité est essentiellement tournée vers l’agriculture :

  • 1/3 de la superficie de la commune en terres labourables.
  • 1/3 en prés et en pâtures,
  • 1/4 seulement pour  la forêt (bois)

un siècle plus tard en 1979, la forêt couvre près de 40 %

« L’industrie consiste en quelques métiers de soierie, cinq moulins à blé, quatre scieries, beaucoup de carrière de pierre de très bonne qualité, une fruitière pour le fromage de gruyère. Le commerce est celui du bois et des planches de sapin…On récolte froment, seigle, orge, avoine et autres menus grains, légumes, d’assez beau chanvre…  » La France par cantons et par communes – T. Ogier 1895

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A la fin du XIXème siècle, l’agriculture prédomine et repose sur la polyculture et le tissage apporte des ressources complémentaires.

Au recensement de 1896, on compte 61 cultivateurs et 31 ouvriers tisseurs en soie (en 1850, près de 5 000 métiers battaient dans la région de Jujurieux, Nantua, Martignat, La Cluse…). L’industrie de la soie à domicile subsiste jusqu’à la guerre de 1914-1918 : 54 tisseurs en 1901, 31 en 1906, 15 en 1911 et aucun en 1921.

 

clip_image010clip_image012En 1903 : «la commune est essentiellement agricole, peu de commerces, trois épiciers, un marchand de drap, pour toute industrie, une fromagerie pour la fabrication du gruyère.

Pas de boucher, ni de boulanger, le village est approvisionné par ceux de Corlier et de Condamine qui y viennent deux fois par semaine. » Bibliothèque Eugène Dubois

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Les métiers évoluent dans la première moitié du XXème siècle, certains disparaissent (charron, maréchal ferrant, domestique) ou connaissent un développement pour la reconstruction d’après guerre (maçon).

Le nombre d’instituteurs (trices) est stable, ainsi que les épiciers. La deuxième moitié du XXème siècle verra la disparition de ces derniers.

Recensements de Lantenay

 nombre d’habitants/professions les plus courantes

années

1901

1906

1911

1921

1936

1946

Cultivateur

49

53

55

59

43

39

Menuisier

9

6

5

2

1

1

Maçon

5

3

1

0

4

4

Charron

2

3

1

1

1

0

Maréchal ferrant

2

1

2

1

0

0

Epicier (ière)

4

1

2

2

1

2

Instituteur (trice)

2

2

2

2

2

3

Domestique

6

7

6

1

4

0

« L’exploitation des forêts fait vivre une main-d’œuvre de bûcherons, peu nombreuse en réalité, comprenant parfois des ouvriers italiens. Les bœufs, employés aux charrois en forêt, tirent les grands troncs décharnés qui strient de longues lignes blanches ou brunes le vert des prairies, à l’orée des forêts : c’est là que viennent les prendre les camions… »

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Longtemps, le paysan bugeysien vécut pauvrement. La fabrication du gruyère a révolutionné la montagne. L’élevage des bêtes à cornes se développa.»

Annales de géographie – le Haut Bugey – Joseph Berthier 1932

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                                                                    clip_image026numérisation0002

En 1979 : « l’activité agricole occupe le tiers de la population active : 15 exploitations essentiellement orientées vers l’élevage, la vocation agricole doit être maintenue.

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Activités artisanales et industrielles : 2 menuisiers charpentiers, 1 artisan maçon, 1 peintre en bâtiment, 1 artisan mécanicien, 1 usine de transformation du bois sur Outriaz et Lantenay qui emploie plus de 120 salariés.

Commerces : 1 café restaurant, 1 épicerie et 1 magasin de confection.

étude de Mr Thiebault – urbaniste

CONCLUSION :

« Au début du siècle, on pratiquait une polyculture basée sur les céréales et les pommes de terre avec déjà une importance prédominante de l’élevage des bovins. Trois quarts de siècle plus tard, l’agriculture pure recule lentement, mais sûrement, au profit de l’élevage et de l’exploitation du bois. »

Histoire des communes de l’Ain – 1985

Le XXème siècle a vu apparaitre de nombreuses catégories socioprofessionnelles sur la commune, avec le développement des moyens de communications et de l’industrie dans le Bugey. Restent seulement cinq exploitations agricoles en 2000.

13 novembre, 2011

LES GROUPEMENTS AGRICOLES

LA CUMA

(Coopérative d’Utilisation du Matériel Agricole)

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En 1958: 28 cultivateurs adhérent (18 de Lantenay et 10 d’Outriaz) pour l’achat d’une moissonneuse batteuse.

En 1961: 112 heures de moissonnage battage et 20 h de battage en poste fixe.

En 1966 : La 1ère moissonneuse a du être changée pour une valeur de 31 000 francs et financée par un emprunt de 20 000 F.

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LA SICA

(Société d’Intérêt Collectif Agricole)

Elle a pour objet de créer ou de gérer des installations et équipements ou d’assurer des services soit dans l’intérêt des agriculteurs.

Dans les années 60/70 à Lantenay les pâturages collectifs accueillaient les génisses, pleines ou non, mais vaccinées contre la brucellose.

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Une trentaine de bêtes se partageaient l’herbe sous les Queues ou en Chaleyriat.      

A tour de rôle, les 12 éleveurs les alimentaient en eau à l’aide d’un un bac construit sous les Queues ; en Chaleyriat, les bêtes s’abreuvaient à un trop plein.

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