Village Vaches Pont

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22 novembre, 2011

RECHERCHES PETROLIERES

 

Départ de l’opération :

Suite à la décision d’ESSO REP d’implanter un forage en Chaleyriat, il a été demandé au Bureau de Recherches Géologiques et Minières* de faire une étude, dans le secteur du forage, sur les risques possibles auprès des captages des sources alimentant la commune.

* Le B.R.G.M. est l'établissement public de référence dans le domaine des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol.

13.01.1989 :

Le Conseil municipal autorise la société ESSO REP, bénéficiaire par application du décret du 1er octobre 1979 et renouvelé par décret du 23 octobre 1985, d’un permis exclusif de recherches d’hydrocarbures, liquides ou gazeux, à occuper le terrain communal cadastré :

Section AD : - N°15 : 20 ares 90 et N°18 : 16 ares 80 sur une superficie de 37 ares 70, afin qu’elle puisse procéder à tous les travaux nécessaires, tant en surface que souterrains pour la recherche ou l’exploitation éventuelle d’hydrocarbures liquides ou gazeux.

M. le Maire est autorisé à signer avec cette société - convention d’occupation de terrains prévue à cet effet dont les termes sont acceptés par le Conseil Municipal - ainsi que procuration au bénéfice d’ESSO REP pour déposer une demande de défrichement auprès de la Direction départementale de l’Agriculture et de la Forêt.

Le Conseil Municipal charge M. le Maire et la commission de voierie de procéder à un état des lieux préalable.

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Comment a été choisi le lieu :

Dans l’extrémité sud-ouest du Jura méridional entre 70 et 90 km des gisements de gaz de LONS LE SAUNIER et de VALEMPOULIERE, ainsi qu’à 20 km au Nord Est de celui de VAUX EN BUGEY.

Lantenay a été choisi suite à l’interprétation géologique des recherches basées sur 475 km de lignes sismiques enregistrées de 1980 à 1983.

Le point d’implantation a été choisi à proximité de la culmination de la structure cartée au toit du Buntsandstein.

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Les recherches d’hydrocarbures se font dans le grès du Buntsandstein (grès bariolé, grès bigarré) couvert par les séries évaporatiques argileuses du Muschelkalk (nom donné à une série de couches tantôt calcaires tantôt marneuses, formant un étage supérieur au grès bigarré) et du kenper (marnes irisées).

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Printemps 1989

Après avoir passé une convention avec les propriétaires des parcelles sur le site du forage, les travaux du Génie Civil ont commencé :

  • route d’accès à la plate forme
  • installation du téléphone
  • installation des éléments de forage

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Le forage s’arrête à la cote – 1370 mètres

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Le 20 juin 1989, le couchage du mât a eu lieu laissant à la Société SLUMBERGER le soin d’évaluer les possibilités de pomper les premières gouttes de pétrole et de faire un diagnostic sur les possibilités de forage !!!

En fin de forage une pollution est arrivée aux sources de la Moule à Outriaz arrêtant net l’utilisation de cette eau, alors que les sources à proximité du forage n’ont pas été affectées ; un jumelage des réseaux respectifs de Lantenay et d’Outriaz, à l’aide des tuyaux de pompiers, a pu momentanément dépanner.

1er septembre 1989 :

Mr le Maire précise que les communes d’Outriaz et de Vieu d’Izenave connaissent des difficultés d’alimentation en eau potable à la suite des perturbations provoquées par la réalisation du forage pétrolier en Chaleyriat sur le territoire de la commune. Suite à un accident sur le débit et la qualité de l’eau de la source du Flon, ces communes sont contraintes d’opter pour une solution de substitution à mettre en place avant l’hiver prochain.

La seule solution possible consiste à assurer le raccordement des réservoirs de Vieu d’Izenave et d’Outriaz au réseau du syndicat de Valromey.

Le comité du syndicat du Valromey a fait connaitre son accord de principe sur ce projet.

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Le Progrès 6 octobre 1989

En conclusion :

La réserve d’hydrocarbures n’étant pas de grande importance il a été décidé la remise en état de la plate forme en 1993. Les parcelles qui avaient un bail de 50 ans ont été rendues aux propriétaires.

Un parrainage culturel a été accordé à la commune de Lantenay par la Société ESSO REP. 10 000 francs sont offerts pour les bonnes relations entre les deux parties.

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En juin 1993, le conseil municipal accepte la proposition d’ESSO REP de remise en état de la plate forme de CHALEYRIAT LANTENAY, mais avec les réserves suivantes :

  • cette remise en forme comporte également le rétablissement du chemin desservant les parcelles sud avec busage pour l’écoulement des eaux et le bornage des propriétés.
  • aussi longtemps que la commune constatera des problèmes importants de turbidité dans son alimentation en eau potable, elle considèrera que la responsabilité de la société ESSO REP dans l’aggravation récente de ces phénomènes, reste engagée.

Aujourd’hui, on peut lire dans la presse :

« C’est une évidence, la flambée du cours du pétrole donne raison aux chercheurs de nouveaux gisements. Le 4 mars 2008, une jeune société britannique, siégeant à Londres, obtenait un permis exclusif de recherches d’hydrocarbures dans une vaste zone s’étirant des Moussières au nord, côté Jura, Artemare du Revermont à l’ouest au Pays de Gex à l’est… En 1991 déjà, la société Esso-Rep était venue sonder le sous-sol. Du pétrole avait été trouvé. Une petite production pouvait être exploitée, mais Esso Rep n’avait pas donné suite. Il faut dire qu’à l’époque le baril de brut ne valait que 10 à 15 dollars contre 102 dollars aujourd’hui.

Si la donne a changé, le gisement aussi ! Il pourrait être plus prometteur qu’on ne l’avait envisagé à l’époque… (Voix de l’Ain – février 2011)

EAU VIVE

 

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Jusqu’en 1834, les habitants du village ne disposaient que de l’eau de leur puits personnel.

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En février de cette année, le conseil municipal découvre, dans le village, une source « qui parait devoir suffire aux besoins de la localité ».

Les habitants décident d’offrir leur service pour creuser un puits d’environ 8 mètres de profondeur et de 4 mètres de largeur, et de rendre sur les lieux, les pierres nécessaires à sa construction.

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En 1882 et 1883, la commune autorise une prise d’eau pour le chalet de fromagerie servant uniquement à la fabrication, sans en laisser sortir par qui que ce soit.

Elle vote une somme de 1 000 francs pour brancher le trop plein des fontaines pour alimenter les lavoirs. Une prise d’eau de captage en Chaleyriat sera mise en place à partir du début du XXème siècle.

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Le conseil municipal demande en 1909, une coupe de bois pour une prise d’eau au hameau du Tremblay.

En 1922, l’eau est installée sur l’évier à l’école et à la cure. Les habitants peuvent venir tirer de l’eau à l’école.

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En 1935, le conseil municipal constatant que le débit des eaux de Chaleyriat est suffisamment abondant, décide d’accorder plusieurs robinets à tous les habitants qui en feront la demande.

Le hameau du Tremblay est alimenté en eau avec la source de Chaleyriat en avril 1954, soit plus de 30 ans après l’arrivée de l’eau à l’école !

Le réservoir d’eau est situé à 772 mètres d’altitude, au sud de la commune, il est alimenté par des captages à la source du bief de Chaleyriat.

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Les premiers compteurs sont posés en 1971.

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Suite à la terrible sècheresse de 1976 et après plusieurs études de solutions, le conseil municipal décide de faire une demande de raccordement aux eaux du Valromey pour une dépense prévisionnelle de 420 000 francs. L’adhésion au syndicat est signée en 1979.

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